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Par libou1 le 13 Septembre 2009 à 12:03
Rire idiot des amants sous la pluie oh ! oh !
hécatombe de soleils dans leur (dans ma) culotte...
Je ne suis pas jaloux non ! je ne suis pas jaloux !
Couples au relief de pierre ponce
(mots secrets tapis sous le couvert des arbres ruisselants oh ! oh !)
certains ne font que s'effleurer des yeux des yeux et des yeux
tandis que d'autres...
Quelqu'un approche.
L'univers retient son souffle.
Les masques tombent.
L'univers palpite à l'unisson
avec ces coeurs tous ces coeurs remplis d'amour au sens étymologique du terme oh ! oh !Vital Bender
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Par libou1 le 10 Septembre 2009 à 22:50
L'enfance ébahie court après des résidus d'astres en fusion
l'enfance éternelle en orbite autour du soleil dé à coudre
l'enfance des boutons d'or et des filets de résine.
Je vous demande un peu : l'enfance
éclaboussée de vermine et de pétrole !
là : sur le fil du rasoir !
là : au fond de toute plaie qui suinte !
là : debout sur une fourmilière !
en fin de compte
rêve égaré qui cherche en vain son cap
dans la poussière noire et les accélérations d'atomes.
L'enfance ! merde ! il est trop tard !
trop tard pour vivre
trop tard
pour prétendre enfin à la parole
trop tard pour enfoncer cette porte
par la pensée
la pensée des uns et des autres
la dissolution de la pensée dans une masse d'air...Vital Bender
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Par libou1 le 8 Septembre 2009 à 10:54
Chute du soleil dans le caniveau
- c'était un rêve -
le soleil s'accroche désespérément à un membre qui flotte
un membre de femme sans doute :
on le reconnaît à ses doigts crochus
crispés désespérément sur une boule de verre ou de feu
crispés désespérément
sur un visage sans douceur.
Qui flotte à côté de lui ?
Il pleut.
Il pleut toujours sur ces histoires de soleil au ruisseau et de membres de femmes
assassinées sans doute en plein sommeil
et que la mémoire restitue par fragmentation.
Tous les yeux clos toutes les gouttes de pluie
derrière une fenêtre circonstancielle se ressemblent.
Toutes les mains qui flottent sur une eau tranquille
sur les toits des mosquées
sur les châteaux de sable.
Toutes les bouches qui rient ou qui mentent
et qui n'appartiennent à aucun visage
pas plus que ces visages n'appartiennent au jour
ni le jour à ce soleil crochu
crispé désespérément sur un morceau de jambe ou de bras
de femme poignardée en pleine nuit
en pleine jeunesse folle...Vital Bender
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Par libou1 le 5 Septembre 2009 à 13:48
Puis j'eus soif.
J'avais fait le deuil de l'eau
de la neige qui fond
des larmes sans retour
le deuil des torrents et des sources.
Un visage grimaçant
un reflet sans support
une longue tige d'heures
des yeux embués
dont aucun ne m'appartient.
Une certitude
une autre certitude
au-delà de laquelle...
une vision floue
une autre vision floue
une autre essence
une autre démesure...
Et cette perspective toujours brouillée
au fond d'un lac au fond
de n'importe quel point d'eau...
Une autre soif !
Un autre brasier à vif...
En pure perte...Vital Bender
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Par libou1 le 2 Septembre 2009 à 11:01
Puis le vide m'apparut plus beau
puis l'instant m'apparut plus clair.
Je regardais les oiseaux les grands oiseaux contrits tournoyer autour de visages qui se comprenaient sous leur masque éternel.
Je voyais des lances dans le ciel
monter et descendre parmi les couronnes ailées et les cercueils vides.
Je n'avais pas encore compris ce que signifiait la conscience d'une réalité plutôt que d'une autre
ni pourquoi il fallait que cela fût (mais cela fut-il ?).
Je n'avais pas encore ouvert les yeux sur l'immense pieuvre de la nuit
dont les tentacules sont autant de flagellations de soleils dans la mémoire.
Je n'avais pas encore séparé le silence de l'abandon
l'abandon de l'absence
et je croyais en cet instant comme à un trou dans un mur
à une avancée de reflets sur une vitre qui vole en éclats.Vital Bender
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