• Puis le vide m'apparut plus beau

    Puis le vide m'apparut plus beau
    puis l'instant m'apparut plus clair.
    Je regardais les oiseaux les grands oiseaux contrits tournoyer autour de visages qui se comprenaient sous leur masque éternel.
    Je voyais des lances dans le ciel
    monter et descendre parmi les couronnes ailées et les cercueils vides.
    Je n'avais pas encore compris ce que signifiait la conscience d'une réalité plutôt que d'une autre
    ni pourquoi il fallait que cela fût (mais cela fut-il ?).
    Je n'avais pas encore ouvert les yeux sur l'immense pieuvre de la nuit
    dont les tentacules sont autant de flagellations de soleils dans la mémoire.
    Je n'avais pas encore séparé le silence de l'abandon
    l'abandon de l'absence
    et je croyais en cet instant comme à un trou dans un mur
    à une avancée de reflets sur une vitre qui vole en éclats.

    Vital Bender


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