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Et hop, un nouveau clip british. Sont incroyables tous ces gamins. J'ai apprécié l'allégorie que j'ai cru lire dans ce clip. On court de la naissance à la mort. Sortie du tunnel utérin, rencontres de mortels, puis seul face à sa disparition. Brusque. (Ils passent au metropop si jamais)
On m'avait conseillé "L'incompris" de Comencini, sorti en 1966. Je n'en avais jamais entendu parler. Ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre. Quelle baffe ! Le scénario est impeccable, rondement conduit. Les dialogues sont splendides et le casting est parfait. Les enfants sont criants de vérité, les scènes joyeusement vivantes et le tout puissamment touchant. Et aucun de ces adverbes n'est de trop.
Suite à la mort de leur mère que nous apprenons au début, le père ne croit déceler qu'indifférence derrière les barrières que l'aîné a érigées pour juste moins souffrir. Le film enchaîne des quiproquos qui ne feront que confirmer les préjugés du papa. Pendant que chez le spectateur grandit un insupportable sentiment d'injustice. Pourtant le film n'est jamais mièvre et n'abuse point de sensiblerie. Même on rit souvent tant ces deux enfants sont justes et les situations cocasses.
De plus l'issue du film laisse nombre de questions sans réponse et on peut disserter longtemps sur les fonctionnements conscients et inconscients, la responsabilité des uns et des autres, les rapports fraternels et leurs limites.
Bref. Débrouillez-vous pour le voir absolument.
4 commentaires -
En voilà bien un qui pourrait tout à fait se passer de ma publicité. Il se trouve déjà certainement en tête des ventes. Par contre je suis convaincu que l'effet boomerang de ce post me sera très profitable. Déjà par le titre de son album qui décevra nombre d'internautes qui atterriront ici où l'explosion du compteur gonflera un ego qui sait se nourrir de la moindre illusion. Ensuite par la rencontre que ceci provoquera avec l'auteur, qui doucement flatté par mon intelligent commentaire, souhaitera me loger dans sa villa de la riviera où je coulerai des jours légers et gainés de tous ces gens si bien, si spirituels, si beaux, si... VIP et qui parsèment en toute logique son quotidien d'auteur trop trop bien.
Comme je serai happy alors.
Ainsi ce dernier d'ores et déjà succès parle de sexe. Et de fort belle manière. On y retrouve avec bonheur le graphisme de Zep et même seul on peine régulièrement à réprimer de sonores éclats de rire (pourquoi le faire d'ailleurs ? Ah mais oui ça parle de cul. Shht.). Ce qui me rappelle combien, en ce temps où moins seul je m'esclaffais sur Titeuf, j'ai pu excéder ma compagne. Et pourquoi ça l'agaçait tant ? Sentiment d'exclusion ? Humour typiquement masculin ? Voire un machisme dissimulé sous l'aspect innocent d'une blonde houpette ?
Si bien qu'il m'a fallu feuilleter à nouveau cet album pour tenter de déterminer les causes de mes rires. Sans doute y a-t-il un brin de voyeurisme mais surtout il y a le dessin de Zep et le grotesque des situations. Ce sont donc bien les malheurs qui frappent les personnages et leurs expressions qui ont l'heur de m'amuser. Recette identique que pour les albums de Titeuf. Mais quant à savoir si ces éléments font autant mouche auprès de la gent féminine, je suis malheureusement trop incomplet pour y répondre.
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Voilà un auteur dont j'ai lu tous les ouvrages publiés. J'allais écrire publications mais ça aurait été abusif. Il participe à plusieurs blogs, là, dont le sien, là, à un site littéraire, ici, et je crois qu'il a contribué à en tout cas un livre d'art, sans parler des articles de journaux. Bref, Alain est un écrivain quadruplé d'un mari, d'un père, d'un prof et sans doute de plein d'autres choses que j'ignore et qui ne nous regardent pas. Quoi qu'il en soit, pour ce qui est de ce qu'il a publié aux éditions de l'Aire, je crois en être au fait.
La leçon de choses en un jour est son avant-dernier roman et celui qui initie une série d'auto-fictions qui concentrent en une journée les moments fondamentaux d'un à peu près septennat. Avec ce titre c'est donc dans son enfance que nous plongeons. Une enfance qui n'est pas retranscrite à travers son seul regard d'enfant mais augmentée, sans complaisance ni jugement, des éclairages de la maturité. Ce qui lui confère à la fois humour et profondeur. On y voit son précoce amour des livres dans une ruralité qui ne lui accorde pas de place, la pesanteur d'un catholicisme sous lequel agonisent les dernières superstitions animistes, les premières spéculations d'un pays qui après des millénaires de pain de seigle goûte au pain blanc, la femme, le racisme, les stratégies disciplinaires affectives d'une vieille enseignante perturbée par l'avènement de la mixité, et j'en oublie.
En plus de rire souvent devant la candeur et les tâtonnements maladroits d'un ego face au monde, Alain m'a ramené dans ma propre enfance. Si une quinzaine d'années nous séparent, nos parents sont de la même génération. Ils portent cette même terreur de la différence, de tout ce qui dépasse ; ce même attachement à la terre et aux traditions ; le sceau de la même pierre ; le ravalement de la même eau ; la brûlure du même soleil.
Le retour qu'il s'est imposé, cette percée dans les souvenirs m'ont rejeté dans les miens. Et bien davantage que cela, ils les ont mis en lumière. La leçon de choses en un jour m'a apporté par rapport à ce canton du Valais et ses principes une absolution que je n'attendais plus et dont j'ignorais même avoir besoin.
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Premier papillon de l'année derrière la vitre, reflet du globe lumineux : présage qui m'entrouvre tous les confins. Dans une chambre sans murs, sans fenêtres, un enfant regarde la mer et son émerveillement est pareil à ce reflet, à ce voltigement effaré, à ce signe... Pareil à cette part de nuit claire qui me revient quand j'ai abjuré ce que j'avais à abjurer, quand j'ai accompli ce que j'avais à accomplir, mais je ne sais plus quelle part, mais je ne sais plus quelle nuit et je n'ai jamais rien fait qu'attendre (une créature quelconque, une inspiration incontrôlée, un effet de style, une trombe de soleils dans ma tête, un vieux rêve qui se dresserait soudain entre mes yeux et la mer) et je suis cet enfant, cette lueur, cette chrysalide échouée à l'intérieur du globe lumineux, à l'intérieur du reflet, à l'intérieur de cette vitre striée d'atroces rainures comme si des griffes ou des serres d'oiseau s'étaient acharnées contre elle. Je reprends enfin conscience. Mes doigts saignent. La lune est ronde dans l'embrasure du cette fenêtre dont j'ignorais l'existence.
Vital Bender
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Juste l'émission A l'ombre du Baobab.
J'ai pas pu la réécouter tant j'ai trouvé ma voix insupportable m'enfin voilà. Pour la partie qui concerne Oedipe faut déplacer le témoin au moins au milieu de la barre.
Gisèle Sallin est d'un professionnalisme exemplaire. Moi je fais ce que je peux.
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