• Ce matin (enfin l'autre déjà, vu que le prochain se profile rapido), me suis fait réveiller par Mozart.

    Par aucun artifice technologique capable de me le balancer dans les oreilles en guise de réveil d'un respect plus tolérable que la moyenne.

    Non c'était rien que Mozart en cher et en rêve qui me regardait comme ça, sans double menton, sous le molletonné de mon duvet.

    (Et là j'avoue que je rapporte en substance parce que si ce matin c'était tout à fait net, je n'ai pas eu le courage d'allumer mon ordi, et la journée a passablement embrumé le propos) :

    "Il n'y a aucune raison à l'existence de l'être humain...

    Et c'est pour ça qu'on va lui en trouver une !"

     

    J'ai passé une bonne journée.


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  • Une des dernières répliques des Bas-Fonds est donnée par le personnage du Tartare.

    Il lève sa bouteille de vodka au ciel en criant : On va danser, on va chanter et quand la mort viendra... on mourra !

    Et tout le monde d'acquiescer joyeusement.

    Mais ce soir, la panse arrondie par le repas de fête où ni nous ne chantâmes, ni nous ne dansâmes ; j'ai comme une envie d'en modifier la conclusion d'un zeste de citron : On va danser, on va chanter et quand la mort viendra... on rira !

    Mais attention, pas ce rire empreint d'ironie ni de provocation, pas ce rire pied de nez et insouciant, pas cette manifestation d'indifférence ; mais un vrai rire de joie et de gratitude.

    Mais attention, pas de cette gratitude par rapport à un soulagement, un bienfait, un ouf ; mais une vraie gratitude pour la vie qui s'accomplit ainsi dans sa célébration la plus magnifique. Le puissant et sincère rire de gratitude quant à une vie bien remplie qui se voit consacrée par sa propre cessation.

    Le rire de l'absence de regret.

    Le rire de la paix éternelle...

     


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  • Ce soir jjj'ai jjouié à Lens exact là où que ch'us nez une fois y a longtemps. Parce que j'avais dit que je reparlerai un jour du 16 que c'était y a un moment et que c'est fini mainant qu'on est déjà le 17. Et que c'tétait bien une fois qu'on m'a dit plein de fois. Qu'y paraît. Qu'on m'a dit. Ouais. Alors moi j'ai mangé tout plein de viande séchée toute rouge et de cornichons et du cochon hic sec aussi. Ouais. Parce que moi je me laisse pas abattre. Oh ben non, manquerait plus que ça se laisser abattre. Suis juste tanné mais point abattu. JAMAIS. Non mais. Parce que la vie est belle fichtre diou qu'y paraît que c'est sûr. On va y a plein de gens on dit des trucs parmi des autres gens qui chantent des trucs jolis et prenant dans le ventre là avec des violoncelles et des trombones et pas de coulisses parce qu'y a pas de coulisses dans les églises. Alors suis pas triste parce qu'y a pas de raison hic d'être triste quand c'est joli et prenant dans le ventre là et que c'était Ramuz quand même.

    Et que j'aime bien Ramuz.

    Peut-être que je vous l'avais hic jamais dit mais j'aime bien Ramuz.Si si.

    Même que c'est triste Ramuz.

    Même que c'est triste et qu'y a pas de raison que ça soit triste jamais dans ce monde ci.

    (Et merde...)

     


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  • -T'as vu paraît que Max a refait un film ?

    -Ah.

    -Ouais. L'oeil du Valaisan ça lui a pas suffi. Il a décidé de remettre une couche.

    -Le con.

    -Et tu sais pas le pire ? C'est de nouveau le même qui joue dedans.

    -Il est toujours par-là çui-là ? Plus rien entendu parler.

    -T'as vu comme il joue ? Tu veux qu'il aille où ?

    -Ah ben ouais. Suis con des fois.

    -...

    -Et ça parle de quoi ? De nouveau de nous ?

    -Ch'sais pas. Ca s'appelle "Fass à fass" alors tu vois...

    -Face à face ?

    -Je crois bien, ouais.

    -Alors ça peut pas être nous, on est à côte à côte.

    -Il fait une projection à Martigny, aux Caves du Manoir.

    -Aux Caves ?

    -Ouais. Pourquoi tu dis que ça peut pas être de nous que ça cause ?

    -Parce qu'on est à côté.

    -A côté ?

    -Ben ouais ! A côté ! Donc ça peut pas être nous, forcément.

    -...

    -Face à face, ça peut pas être nous. Du coup.

    -... oui...

    -Quoi oui ?!

    -Ben oui quoi.

    -...

    -Ca peut pas être nous quoi.

    -...

    -...

    -C'est mercredi à 19h.

    -Ah.

    -Tu vas y aller ?

    -Non.

    -Non ?

    -Non. Pourquoi tu veux y aller toi ?

    -Moi ? Oh non, non.

    -...

    -Non. T'es fou ?

    -...

    -Paraît que Max offrirait un verre après la projection.

    -Quoi ?

    -Ouais.

    -Max offrir un verre ? Tu déconnes ? C'est juste pas possible !

    -J'en sais rien, c'est ce qu'on m'a dit.

    -Ca vraiment ça m'étonnerait.

    -Ouais. Moi aussi.

    -J'aimerais bien voir ça.

    -Ouais...

    -Incroyable.

    -Moi aussi.

    -Toi aussi quoi ?

    -Ben moi aussi j'aimerais bien voir ça...

    -A 19h t'as dit ?

    -Ouais. Mercredi.

    -...

    -...

    -T'amènes ta soeur ?

    -Tu veux ? Et si l'acteur est là ?

    -Il sera pas là. Fais-moi confiance.

    -?

    Bande-annonce
    Bande-annonce "Fass à face" - Moncinema
    Bande-annonce "Fass à face" - Moncinema
    Bande-annonce du dernier film de Maximilien Urfer sur la détention du fusil d'assaut suisse à domicile. Pour davantage d'informations sur le film, contact - sanetchprod@hotmail.com

    -...


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  • Me suis amusé tout soudain en parcourant un peu ces différents blogs que je suis depuis que je sais que ça existe. J'ai été tout frappé (fort heureusement pas sur le petit doigt cette fois) de me dire qu'ils m'accompagnaient depuis pas mal de temps déjà, que j'avais plaisir à en découvrir les nouveaux articles, comme on prendrait des nouvelles d'un vieux pote.

    Et j'ai trouvé ça un peu dingue. Pour la plupart ce sont des gens que je n'ai vus ni d'Eve ni d'Adam (bon je suis sans doute un peu présomptueux étant donné ma mémoire aussi courte que défaillante). Des gens que je ne croiserai sans doute pas d'ici l'oméga et que j'ai pourtant, de toute évidence, du plaisir à suivre. Des gens que j'ai le sentiment (péremptoire et illusoire) d'un peu connaître, dont je suis curieux de savoir ce qu'ils deviennent.

    Et le fait que le blog ait des accents personnels ou non n'a aucune importance.

    Du coup voilà ; j'ai eu un petit relent de gratitude pour ces compagnons de route aussi concrets qu'évanescents que je salue au passage en encourageant à persévérer...


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