• Et quand la mort viendra...

    Une des dernières répliques des Bas-Fonds est donnée par le personnage du Tartare.

    Il lève sa bouteille de vodka au ciel en criant : On va danser, on va chanter et quand la mort viendra... on mourra !

    Et tout le monde d'acquiescer joyeusement.

    Mais ce soir, la panse arrondie par le repas de fête où ni nous ne chantâmes, ni nous ne dansâmes ; j'ai comme une envie d'en modifier la conclusion d'un zeste de citron : On va danser, on va chanter et quand la mort viendra... on rira !

    Mais attention, pas ce rire empreint d'ironie ni de provocation, pas ce rire pied de nez et insouciant, pas cette manifestation d'indifférence ; mais un vrai rire de joie et de gratitude.

    Mais attention, pas de cette gratitude par rapport à un soulagement, un bienfait, un ouf ; mais une vraie gratitude pour la vie qui s'accomplit ainsi dans sa célébration la plus magnifique. Le puissant et sincère rire de gratitude quant à une vie bien remplie qui se voit consacrée par sa propre cessation.

    Le rire de l'absence de regret.

    Le rire de la paix éternelle...

     


  • Commentaires

    1
    petronella
    Mardi 25 Décembre 2007 à 20:24
    rions mes amis
    Joyeux Noël à toi aussi, joyeux luron!
    2
    Joël
    Mardi 25 Décembre 2007 à 20:48
    T'es sûr?
    C'est bien écrit mais t'es encore un peu jeune pour parler du rire de la paix eternelle :-) . Cela me donne envie de faire un copié-collé de Boris Vian: . Je mourrai d'un cancer de la colonne vertébrale Ça sera par un soir horrible Clair, chaud, parfumé, sensuel Je mourrai d'un pourrissement De certaines cellules peu connues Je mourrai d'une jambe arrachée Par un rat géant jailli d'un trou géant Je mourrai de cent coupures Le ciel sera tombé sur moi Ça se brise comme une vitre lourde Je mourrai d'un éclat de voix Crevant mes oreilles Je mourrai de blessures sourdes Infligées à deux heures du matin Par des tueurs indécis et chauves Je mourrai sans m'apercevoir Que je meurs, je mourrai Enseveli sous les ruines sèches De mille mètres de coton écroulé Je mourrai noyé dans l'huile de vidange Foulé aux pieds par des bêtes indifférentes Et, juste après, par des bêtes différentes Je mourrai nu, ou vêtu de toile rouge Ou cousu dans un sac avec des lames de rasoir Je mourrai peut-être sans m'en faire Du vernis à ongles aux doigts de pied Et des larmes plein les mains Et des larmes plein les mains Je mourrai quand on décollera Mes paupières sous un soleil enragé Quand on me dira lentement Des méchancetés à l'oreille Je mourrai de voir torturer des enfants Et des hommes étonnés et blêmes Je mourrai rongé vivant Par des vers, je mourrai les Mains attachées sous une cascade Je mourrai brûlé dans un incendie triste Je mourrai un peu, beaucoup, Sans passion, mais avec intérêt Et puis quand tout sera fini Je mourrai.
    3
    Mercredi 26 Décembre 2007 à 01:12
    Ah Joël
    Il est bientôt temps que nous nous nous voyassions de vive intérêt. A partagêner quelques bonnes bouteilles de rouge. Et puis quand toutes seront vides, nous mourrêtrions. Olé !
    4
    Mercredi 26 Décembre 2007 à 01:14
    Dis don Joëlle Petronelle
    Toujours par de ce monde ?! Bonne fête à la famille et bisou à la petiote.
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