• Et hop ! Retour en 1994 avec la suite des aventures de "René-Claude téléphone maison..." :

    "Leibniz, Claudel, Calvin...

    Si tout est pour le mieux. Si les méchants servent les meilleurs pour qu'ils le deviennent toujours davantage. Si tout est écrit sans que personne ne puisse s'y dérober...

    Si tout cela était vrai, pourquoi les méchants mériteraient un traitement différent des gentils. Tous ne sont-ils pas issus de Ta volonté ? Et les méchants sont-ils moins tourmentés que ces autres qui combattent les ronces qui masquent tes desseins ?

    Je n'en suis pas sûr du tout, surtout si nous nous fions à la logique des effets et des causes. Les méchants (même si le terme est évidemment relatif tant l'homme est versatile) ont leur raison et même si cela ne les excuse en rien, le fait est indéniable et sans méchants il ne peut y avoir de gentils.

    Comment Toi, Véhicule d'Amour et de Paix peux-Tu dénigrer certains êtres au profit de certains autres ? Comment pourrais-Tu simplement préférer ? Ta perfection n'est pas monarcale ! Même en nous classant sur une échelle du respect des principes ; comment ? Je ne comprends pas Ta géométrie. Nous ne pouvons sans doute pas être parfaits sans comparaison, sans contact... Aurais-Tu Toi aussi cheminé ? Toi aussi commis des erreurs ?"


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  • Dimanche de courbatures comme témoignage de l'excellente journée passée hier. Mathieu était le premier de mes amis Amis à se marier. Et c'était une fort belle convolée. Déjà eux étaient magnifiques...

    Justes et touchants.

    Je vais donc profiter de ma phase de récupération pour replonger en 1994 à la rencontre de mes psaumes.

    "Pourquoi est-il si difficile d'avoir la foi ? Un simple mot qui induit une indubitable croyance. Souviens-toi, apôtre Thomas quand enfants nous te méprisions presque lorsque l'histoire de ton incrédulité nous était rapportée. Nous ne comprenions pas que tu aies pu douter, toi, disciple de Jésus. "Cesse d'être incrédule et deviens un homme de foi." Si simple, deux lignes, une parole, une parmi celles qui constituent le Livre. Une seule, si simple et si contradictoire. Une seule mais de laquelle toutes les autres dépendent. Comment respecter les préceptes d'un être fabuleux ? Même si on T'admet une autorité vindicative, comment craindre une personne à laquelle nous ne croyons pas ? Et moi, suis-je un homme de foi ?"


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  • Me souviens pas que j'étais si torturé à l'époque.

    Pourtant faut bien le croire... Un vrai petit Werther.

    "Que mes chutes sont innombrables ! Sur le chemin de Ta mort Tu n'es tombé que trois fois. Sur le chemin de ma vie, je ne cesse de commettre toujours les mêmes fautes et de me languir de de désespoir.

    Ma tête est vide.

    Toi que j'appelle Beauté, Toi que j'appelle Perfection ! Pourquoi Ton idée est-elle si vague ? Si tout pouvait seulement se préciser définitivement, unanimement. Si seulement j'arrêtais de boire (eh oui déjà...) pour commencer à sourire (ça peut être compatible...). Trouver la force, la justice et l'amour pour vaincre mes démons, pour ne plus tomber et croire en l'accomplissement. 

    (Pas facile de publier ça. J'ai juste envie de donner à ce René-Claude-là une bonne paire de claques avant de l'envoyer au lit sans souper...)


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  • N'avons-nous pas assez de jugement pour nous accommoder d'une domination physique ?

    En sommes-nous encore là aujourd'hui ? Où un homme peut associer à sa cause suffisamment de pantins pour provoquer la mort de milliers sous le prétexte d'une notion aussi abstraite et personnelle que la foi ?

    Malheureusement tout autour de nous le confirme. On maintient le respect dans la crainte. On exhibe ses armes en guise d'avertissement. On réduit l'autre à un simple aspect, à une simplicité arbitraire. Et les pantins meurent ou tuent pour une idée qu'ils ne comprennent même pas.

    On préfère croire à la force de l'action plutôt que d'assumer la responsabilité de sa vie, plutôt que de vivre avec sa peur de la mort. C'est si facile de donner à l'irréfutable un caractère héroïque, à l'obligation un sens du devoir.

    Si on peut se leurrer d'une raison de vivre comme excellente raison de mourir, une raison de mourir sera toujours trop aveuglante pour élever la Vie.

    L'être humain n'aime pas la liberté ; il veut mourir mais n'ose pas.


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  • Il fut un temps, il y a fort longtemps, où j'avais entrepris une expérience intéressante et étrange autour des psaumes.

    Je voulais me laisser glisser dans l'écriture immédiatement après lecture d'un psaume, sans ne rien m'imposer. Sans volonté de lien. Juste laisser sortir ce que les mots bibliques auraient inspiré.

    J'avais déjà pensé y revenir après inauguration de ce blog, mais après avoir relu mes premiers textes le courage m'avait manqué. J'en trouvais certains encore plus âpres que certaines prophéties de mon carnet d'autrefois. Et bien orgueilleux ma foi.

    Mais aujourd'hui, j'ai partagé deux heures de discussion avec quelqu'un qui m'a raconté sa conversion. Ça m'a déterminé à y revenir.

    Je suis moi-même convaincu de ma relativité. Après... je vis ma foi d'une manière tout à fait libre. Les religions ne m'inspirent rien de bon. Ou plutôt ce qu'on en a fait.

    Je vais donc assumer ces premiers écrits et les publier tel quel, davantage journal intime que commentaires éclairés. Puis à partir du Psaume IXX, et comme vous pouvez le constater, après une fort longue pause, je tenterai de continuer ce que j'ai inauguré au printemps 1994 :

    "Qu'il est difficile de rester fidèle à soi-même. Je me demande si la communauté n'empêche pas l'approfondissement. J'ai le sentiment que les relations sont vécues si peu intensément que nous glissons seulement sur une surface que nous lissons toujours davantage. Si seulement nous savions abolir les impératifs conditionnés pour que notre vie ne ressemble pas à une savonnette insaisissable."


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