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Par libou1 le 27 Février 2010 à 12:09
Comment désirer la justice sans faire de tort ? Comment ne jamais déranger ceux que nous croisons ?
Il est impossible d'éviter la provocation à moins de vivre reclus, l'existence même étant une provocation, un accident. Le provoqué se sent ébranlé par un avis différent - ou tout simplement par un avis. Mais finalement seul qui se sent ébranlé doit se rééquilibrer. De là à oser que les possibilités de changement surviennent de la contradiction... en tout cas en partie. De changement ou de cristallisation, selon. Et pour éviter qu'il s'agisse du second il serait nécessaire de nous débarrasser de nos peurs, de cette oscillation entre la crainte et la conviction, entre l'ambition et la lâcheté, nous libérer de notre fichue nature humaine, de notre instinct de survie, de ce ravageur égoïsme, de cette faiblesse de nous estimer, non pas pour ce que nous sommes mais pour ce que nous miroitons chez l'autre. Peut-être que ce jour nous pourrons être de vrais croyants et non pas de ceux poussés vers une réflexion ou une prise de conscience uniquement intéressée.
Il ne faut plus croire en Dieu, même s'il existe. Il faut se battre pour ce qui est juste parce que c'est juste et sans penser à la récompense. Donne-nous la force de suivre Ta voie en nous permettant de T'oublier ; sans la présence de Ton existence. Ca serait Ton ultime preuve d'Amour, du plus grand, du Tien.(Texte qui en toute logique conclut la première série écrite en 1993. :-) Comment continuer après ça ?)
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Par libou1 le 14 Janvier 2010 à 17:40
Il était un homme perdu parmi les hommes perdus autour de lui
Qui cherchait ses pas sur les voies contradictoires de réflexions incertaines
Attentif aux rides de ceux qui avaient vécu
Sensible aux larmes de ceux qui avaient cru
Il lisait patiemment le livre qui s'écrivait
Au fil de ses journées
Aux courbes de ses réponses
Les réponses ne manquaient pas
Saisies ici
Entendues là
Elles forgeaient les couleurs des choses qu'il ignorait
Insensé penserez-vous que de connaître le sens de questions effacées
Lui-même n'y songeait guère
L'essentiel n'était pas la sagesse mais l'illusion
Car si le temps n'était pas soumis à l'espace
Ni l'espace au temps
Lui l'était à tous les deux
Il fallait bien compenser le malaise
Issu de son plénoasme
La vie
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Par libou1 le 30 Novembre 2009 à 22:19
Le poète regarde le ciel
Et il remarque qu'il est vert
Comme les yeux de cette femmeLe poète devine ses seins
Derrière l'étoffe que supporte
La pâleur de ses épaules
Le poète écarte les branches
Pour mieux voir le soleil
Pour mieux sentir sa chaleur
Et sans aile pour le porter
Sans amour pour le trahir
Lentement prend son envol
Pour mourir un peu plus haut
Pour mourir un peu plus beau(Tableau de Jean-Pierre Fruit)
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Par libou1 le 4 Novembre 2008 à 13:47
Je ne crois pas qu'il soit possible de mentir tout en étant fidèle à soi-même.
Sans même penser à celui qui se sert du mensonge pour arriver à ses fins mais simplement à celui qui y est poussé pour éviter des ennuis. Et j'écarte ici les ennuis qui seraient conséquence de premiers mensonges ou de cachotteries : ils sont les fruits d'actions réalisées en totale intention, que leur moteur fut la manipulation, la lâcheté ou la facilité.
Là ma prémisse ne fait aucun doute.
Je voudrais juste m'intéresser aux mensonges de fond, d'opinions, de convictions, voire de confession puisque c'en est encore d'actualité.
Faut-il rester d'une couleur, de la couleur qu'on a choisie, même au prix de sa vie ? Conserver sa foi la corde au cou ? Ou est-il possible de mentir pour sauver sa peau même si par là on trahit ouvertement sa préférence ? Et ce même en argumentant qu'il ne s'agit que d'une trahison de forme ; se recouvrir d'une peinture neuve en conservant sa sienne intacte en dessous ?
C'est à cet instant que se pose la question de la foi. Qu'en est-il ? S'agit-il d'un manteau que l'on porte pour se protéger du froid ou pour éblouir son entourage ? A partir de quel instant la foi devient-elle orgueil ? A partir du moment où elle nous a rendus bourreaux évidemment. Mais à partir du moment où elle nous permet de devenir victimes, nos convictions valent-elles davantage que celles de nos bourreaux ?
En ne tenant compte que de morale, il n'est pas possible de mentir et rester fidèle à soi-même. Seulement tout n'est pas si simple. Tout se nuance car tout est unique et nous ne pouvons plus le nier après l'effondrement des systèmes utopiques qui ont réduit cette réalité. Et il en va de même pour ce capitalisme qui ne nous propose que des manteaux d'apparat.L'impératif logique catégorique est sans doute l'équivoque. Et ce paradoxe n'est-il pas à l'image de nos vies dont la confrontation seule permet la maturation ?
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Par libou1 le 14 Octobre 2008 à 10:24
Je pense que ça a commencé parce qu'une chose finissait.
Car tout finit même si rien ne s'arrête jamais.
C'était ainsi : ça devenait présent.
Et inversément à l'insidieuse purulence,
Je m'absentais toujours davantage.Irrémédiablement happé, le vide m'aspira sur le chemin de l'habitude.
Je souffrais sans douleur et m'abandonnais au sens vide d'une direction sans but.
Je saisissais sans comprendre mais l'évidence me foudroya.
L'impasse brisait mes rêves, il ne restait que les abîmes
Et je m'y fondais dans une chute qui semblait ne point finir.Tourbillon de mes sens Tourbillon de mes rêves
Et ma quête de l'essence Ciel qu'elle fut brève
Emporté dans la danse Cité où tu crèves
Où de toute évidence Tu trimes sans trèveTourbillon de remous Tourbillon de pensées
Esclave du doux Leurre du passé
A être trop mou Tarde à aimer
Laisser tourner la roue Ne jamais l'arrêterTourbillon persifleur Tourbillon fictionnel
Loin du parfum des fleurs Rires des pucelles
Hoquetant de pleurs Heure sans appel
Echapper à l'horreur Trop tard : brisé les ailesJe ne pouvais sombrer plus bas, la lumière n'existait plus. Fuir une chimère pour en trouver une autre. Bonjour ! Ne plus peser pour ne plus s'accrocher. Absent pour l'éternité, l'instant ultime était présent. Revenir au passé. Revenir au passé. A ce qui me semblait beau. Marcher une dernière fois vers cette aveuglante étoile. Celle qui depuis longtemps ne brille plus dans ma mémoire.
Et pourtant il marchait, mû d'une dernière force, soufflé d'un dernier souffle.
Une dernière révélation.
Ou simplement la première.
S'accrocher pour ne plus peser.
Pas après pas.
Marche après marche.
Chute après chute.
Se rapprocher de lui.Si j'avais su que j'aurais encore mal...
Mal une dernière fois...
Si j'avais su que je pleurerais encore...Tourbillon !
A quoi bon toute cette futilité alors qu'il aurait seulement suffit de savoir voir ?
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