• psaume XV

    Comment désirer la justice sans faire de tort ? Comment ne jamais déranger ceux que nous croisons ?
    Il est impossible d'éviter la provocation à moins de vivre reclus, l'existence même étant une provocation, un accident. Le provoqué se sent ébranlé par un avis différent - ou tout simplement par un avis. Mais finalement seul qui se sent ébranlé doit se rééquilibrer. De là à oser que les possibilités de changement surviennent de la contradiction... en tout cas en partie. De changement ou de cristallisation, selon. Et pour éviter qu'il s'agisse du second il serait nécessaire de nous débarrasser de nos peurs, de cette oscillation entre la crainte et la conviction, entre l'ambition et la lâcheté, nous libérer de notre fichue nature humaine, de notre instinct de survie, de ce ravageur égoïsme, de cette faiblesse de nous estimer, non pas pour ce que nous sommes mais pour ce que nous miroitons chez l'autre. Peut-être que ce jour nous pourrons être de vrais croyants et non pas de ceux poussés vers une réflexion ou une prise de conscience uniquement intéressée.
    Il ne faut plus croire en Dieu, même s'il existe. Il faut se battre pour ce qui est juste parce que c'est juste et sans penser à la récompense. Donne-nous la force de suivre Ta voie en nous permettant de T'oublier ; sans la présence de Ton existence. Ca serait Ton ultime preuve d'Amour, du plus grand, du Tien.

    (Texte qui en toute logique conclut la première série écrite en 1993. :-) Comment continuer après ça ?)


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