• On ne devrait pas dire "Oeuvre d'art" mais "Etat immortalisé".

    La qualité d'une oeuvre dépend de la qualité des états d'être.


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    Au thermomètre de la vérité, Le mépris des infimes en est la plus chaude garantie.

    Et comme on est tous l'infime de quelqu'un...


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  • La société crée les philosophies.

    Le philosophe n'est rien de plus que l'observateur des évolutions.

    Le génie est une question d'oeil...


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  • Doute, comme à chaque fois finalement.

    Déjà que je crois bien avoir l'art d'égarer la plupart de mes élèves, je crains bien que ma tentative de clarification (que je fais à la demande de mes ados) n'aura d'autre conséquence que celle de perdre totalement leurs parents.

    Mais comme ce petit mot m'amuse, je le leur livrerai avec un bonheur tout à fait égal à celui que j'ai à le publier aujourd'hui :

     

    Auditions 06-07 : Adolescents
    21-22 et 29 mai 2007 à 19h

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    Chers parents,
    Chers spectateurs,

    Nous vous remercions tout d'abord de votre présence ; qu'elle soit obligée ou curieuse. Car en sachant ce qui vous attend nous nous accordons à trouver votre attitude téméraire... 

    Ce qui se déroulera sous vos yeux attentifs ne ressemblera en aucun cas à ce qu'on peut attendre d'un spectacle ordinaire. Avec un début et une fin.

    Dans nos bégaiements, nous avons tout de même tenu à former une espèce de corps. Un corps unique mais tripartite.
    Non que nous tentions de démontrer que toute œuvre théâtrale tende vers Dieu, celle que nous avons le plaisir de vous présenter  est néanmoins composée d'un père, d'un fils et d'un esprit saint. 

    En la personne du père, nous avons associé les textes tragiques et classiques.
    En celle de l'esprit saint, nous trouvons les productions éclairées des poètes.
    Et dans celle du fils, des extraits du théâtre panique et cruel d'Alejandro Jodorowsky.

    Voici l'ordre dans lequel ces parties ont recherché leur Unité :


    - Prologue : dans l'avion (Alejandro Jodorowsky)

    - Prométhée enchaîné (Eschyle)
    - Hurle (Tristan Tzara)
    - Hamlet (William Shakespeare)
    - Les cris vains (Ghérasim Luca)
    - Rien (Philippe Soupault)
    - Les 2 pessimistes (Alejandro Jodorowsky)
    - Antigone (Sophocle)
    - Schlaf und Speise (Paul Celan)
    - Roméo & Juliette (William Shakespeare)
    - Qui voyez vous ? (Ghérasim Luca)
    - Iles (Blaise Cendrars)
    - L'optimiste et la pessimiste (Alejandro Jodorowsky)
    - Voici l'âge (Jean Cocteau)
    - Le prince travesti (Marivaux)
    - Etre ou ne pas être (Alejandro Jodorowsky)
    - Descente (Gérald Neveu)
    - La princesse d'Elide (Molière)
    - L'instable (Alejandro Jodorowsky)
    - Les 2 optimistes (Alejandro Jodorowsky)
    - Le malade imaginaire (Molière)
    - La morphologie de la métamorphose (Ghérasim Luca)

    Comme les voies de l'Un sont impénétrables, il est fort probable que vous vous perdiez en route. Ceci est normal et sans conséquence. Soyez donc prêts à l'égarement.
    « Nous vous souhaitons une excellente tempête et beaucoup d'agréables secousses. »

    Et pour les Valaisans qui liraient le mot c'est au Teatro Comico à Sion et c'est tout public...

     


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  • Journée idéale pour revenir sur ce film dont j'ai été frustré du commentaire ce dimanche passé. En fait je n'avais pas saisi, sur l'instant, à quel point j'avais fait corps avec le sujet. J'ai vécu la censure des dictatures en direct. Et c'est le veto que blogg m'imposa aujourd'hui qui me mit sur la piste. (Car il semble bien que la panne soit réparée.) Nous nous imaginons toucher du doigt le village global par l'infini biaisé de la toile pour nous apercevoir en être les marionnettes inconscientes. Et tous ces moteurs qui gèrent nos publications ont ceci de bien plus pervers qu'ils nous imposent leur loi de manière purement arbitraire.

    C'est d'ailleurs tout à fait suite à leur influence si cette promenade autour de "La vie des autres" ne ressemble en rien à celle qui la précéda dimanche et qu'on euthanasia sans vergogne. Je suis un être manipulé...

    Tout comme vous tous en général ou ces personnages de "La vie des autres" en particulier. Y a-t-il une seule personne sur cette terre qui à aucun moment n'ait à subir une influence quelconque ? Nous sommes toujours plus ou moins soumis au cadre dans lequel nous évoluons. Ou tentons d'évoluer selon le cadre qui nous conditionne. Aïe, aïe, aïe. Et là il faut bien avouer que nous sommes foutrement bien lotis. Même si notre évolution n'est en fait point la nôtre propre mais celle de l'air du temps. Nous pouvons nous targuer de (l'illusion de) la liberté.

    Donc les personnages de "La vie des autres" sont magnifiquement bien interprétés dans leurs rôles de anti-héros ou de héros ordinaires... Affolant de constater notre responsabilité sur l'état actuel de notre monde ; il suffit bien d'un nombre suffisant d'adhérents à une idée pour qu'elle devienne la norme. Norme qu'il faudra bien sûr maintenir à tout prix et contre vents et marées puisque zut on y a adhéré quoi, et que c'est tout autour d'elle qu'on a construit notre vie... Réjouissant de constater que si nous sommes responsables de nos erreurs, certains murs ont quand même pu tomber (le scénario déroule son fil à Berlin est avant la faillite de l'empire communiste.). Et que du coup il n'y a pas de raison que ces autres murs, sur lesquels nous nous écorchons les doigts, ne cèdent pas à leur tour.

    Si le principe de la norme fait la part belle à l'esprit ultra-libéral qui caractérise notre société d'aujourd'hui, il n'y a pas de raison qu'il perdure indéfiniment ou jusqu'à ce qu'il se soit mangé lui-même.

    Point de victimes dans ce film car même les bourreaux sont victimes d'eux-mêmes. Bien sûr il y a toute l'arrogance du pouvoir. Il y a ce sentiment d'injustice qui nous prend aux tripes grave. Mais ce n'est pas un pouvoir qui rend heureux. D'ailleurs personne n'est heureux dans ce film. Tout évolue dans ce même gris que celui du ciel. Ciel en rideau de fer. Que des souffrances. Souffrance des droits bafoués, de la suspicion permanente. De ces sentiments sur lesquels il est impossible d'agir. Des ces rêves qu'on croit dépendre des autres.

    En tout cas "La vie des autres" est un film à voir. Un moment béni qui nous laisse tout remplis quand les lumières se rallument.


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