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    Il y a bien des années j'ai participé à un journal de poésie qui s'intitulait l'Ablate.

    C'est là que j'ai fait la connaissance physique de Vital Bender. Physique parce que j'avais déjà lu un de ses livres auparavant "Le deuil du hibou". J'avais eu de la peine à pénétrer cet univers alors. Trop avide de fond pour être sensible de forme. Trop intéressé lecteur pour savoir m'intéresser vraiment.

    Il vivait alors en solitaire au milieu des vergers de Charrat près de Martigny, écrivant les mois d'hiver et cultivant fruits et légumes les mois d'été quand il ne perfectionnait pas sa dextérité de grimpeur sur quelque falaise environnante.

    La dernière fois que je l'ai vu, c'était chez un ami du journal. Il ne paraissait pas investi du plus bel optimisme, nous annonça sa volonté de se retirer des lettres, manifestement usé. Il nous parla de son recueil de poèmes "Demain avant de naître" et de son roman "La sève du temps" qu'il devait pour la première fois publier à compte d'auteur. Il y a laissé ses économies.

    Ce n'est qu'à son enterrement que nous nous revîmes tous.

    Sans grande illusion j'ai cherché son visage sur google. J'espère que le tatoo-Bender lui fera plaisir. Aussi difficile à trouver dans le monde d'internet que sur papier, j'ai décidé de recopier, ici, petit à petit, son "Demain avant de naître". Je trouve sa poésie si puissante et belle, si profonde et riche, qu'il est franchement con qu'elle soit si peu accessible.

    Bonne lecture : 


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    Nous sommes tous fous !

    Comme le deviendrait tout être sensé jeté dans un cachot pour une raison qui lui est inconnue.

    Et tous les comportements humains deviennent explicables...


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    Etre amoureux c'est un rhume lacrymal... qui de fonction ne se résout pas par un simple reniflement. 


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    Etre amoureux c'est être capable de trouver des vertus euphorisantes à une musique d'ascenseur... 


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  • De tout ce qui existe nous sommes les seuls à nous interroger sur l'origine des choses. Les animaux suivent leur instinct ; le plus fort domine et le perdant observe son maître copuler à tours de reins. Servir à la subsistance de ses prédateurs est une chose naturelle à laquelle il faut se soumettre et dont on retarde seulement le plus possible l'échéance. Les planètes suivent leur mouvement, soumises à la logique des lois physiques.

    Et là au milieu, l'être humain est tiraillé entre cette présence physique au monde et la conscience de sa prochaine et inéluctable disparition. Est-ce cette capacité d'appréhender notre fin qui nous rend capables de penser Dieu ?

    Lesquels ont le plus de chance ? Ceux inertes et chimiques, ceux qui existent parce qu'ils existent ou ceux qui ne peuvent se contenter d'exister sans raison supra-sensorielle ?

    Nous pensons mais la première question que nous nous posons c'est pourquoi. Nous n'avons ni n'aurons jamais de réponse concrète et pourtant il faut bien que nous existions pour une raison qui échapperait à la réalité terrestre, que nous concluions tôt ou tard à l'existence d'un Créateur vers qui il nous faille aboutir.

    Et c'est à cet instant précis que nous avons le culot de nous imaginer supérieurs aux êtres qui subissent leur état (nous pourrions croire ne pas subir).

    Pourtant ceux qui ne pensent pas ne pourront jamais avoir tort.


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