• L'incompris : Luigi Comencini

    Et hop, un nouveau clip british. Sont incroyables tous ces gamins. J'ai apprécié l'allégorie que j'ai cru lire dans ce clip. On court de la naissance à la mort. Sortie du tunnel utérin, rencontres de mortels, puis seul face à sa disparition. Brusque. (Ils passent au metropop si jamais)

    On m'avait conseillé "L'incompris" de Comencini, sorti en 1966. Je n'en avais jamais entendu parler. Ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre. Quelle baffe ! Le scénario est impeccable, rondement conduit. Les dialogues sont splendides et le casting est parfait. Les enfants sont criants de vérité, les scènes joyeusement vivantes et le tout puissamment touchant. Et aucun de ces adverbes n'est de trop.

    Suite à la mort de leur mère que nous apprenons au début, le père ne croit déceler qu'indifférence derrière les barrières que l'aîné a érigées pour juste moins souffrir. Le film enchaîne des quiproquos qui ne feront que confirmer les préjugés du papa. Pendant que chez le spectateur grandit un insupportable sentiment d'injustice. Pourtant le film n'est jamais mièvre et n'abuse point de sensiblerie. Même on rit souvent tant ces deux enfants sont justes et les situations cocasses.

    De plus l'issue du film laisse nombre de questions sans réponse et on peut disserter longtemps sur les fonctionnements conscients et inconscients, la responsabilité des uns et des autres, les rapports fraternels et leurs limites.

    Bref. Débrouillez-vous pour le voir absolument.


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  • Commentaires

    1
    Véro
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 23:06
    L'incompris
    Et il paraît qu'il fut très mal reçu au Festival de Cannes (1967), puis lors de sa sortie à Paris (1968). C'est dingue. Tu comprends l'italien? Il n'existe qu'en sous-titré j'imagine? C'est tjs un peu frustrant, car à lire les sous-titres on perd une partie des émotions transmises par les expressions des acteurs.
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    2
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 23:46
    vive le VO
    Le VO sous-titré permet de garder les émotions de la voix et d'éviter les nombreux doublages qui valent pas un rond
    3
    Véro
    Jeudi 5 Novembre 2009 à 13:27
    VO
    Oui bien sûr, mais malheureusmt on perd beaucoup du jeu des acteurs. Et comme on sait que dans une conversation l'importance des mots utilisés est de 7%, celle de l'intonation de 38% et celle du langage non-verbal de 55%, c'est regrettable et frustrant d'en louper une bonne partie (de ce langage non-verbal). L'idéal est donc de parler la langue du film... Que travaillez-vous le plus en tant qu'acteurs, l'intonation ou l'attitude corporelle et l'expression du visage?
    4
    Vendredi 6 Novembre 2009 à 00:08
    travail
    Ben basiquement on bosse sur la sincérité. Mais elle est constituée de multiples couches censées approcher toute la complexité de l'être humain. Du coup la voix les trahit et un doubleur ne peut jamais effectuer tout le travail d'un acteur du coup dans le meilleur des cas c'est insuffisant et cela appauvrit l'original et dans le pire des cas le (sous-)sens même se perd. Après tout dépend du boulot mais c'est plutôt au théâtre où parfois le corporel est privilégié parfois on travaille à contre-sens, sur les oppositions. Au ciné aussi certains expérimentent. Il y a Aki Kaurismaki qui me vient à l'esprit. (J'ai sans doute massacré son nom.)
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