• La tour sombre

    Rassurez-vous braves gens. Si je vais parfois parler de mes lectures je ne vais en aucun cas me risquer à en émettre des critiques. Pour les simples et bonnes raisons que je n'en suis pas capable et qu'il y a des sites qui maîtrisent cet art à la perfection. Non. Je vais comme à mon habitude me laisser voguer au gré des inspirations soufflées par le thème du jour qui se trouve être aujourd'hui la Tour Sombre de Stephen King.

    Je ne sais comment commencer tant cette lecture a été entreprise il y a longtemps et à cause de ses implications dans mon vécu professionnel. Si bien que les deux ont été liés. La troupe dans laquelle je travaillais alors portait le nom de Ka-Têt selon le terme inventé par King et tiré du roman. Et c'était pour tenter d'approcher l'esprit, voire l'idéal, qui anima les fondateurs de la troupe que je me lançai dans cette lecture. Car ce n'est pas le genre que j'avais tendance à privilégier bien que j'avais frémi avec Christine dans mon adolescence.

    Si je rencontrais des difficultés relationnelles dans le cadre professionnel j'allais raffermir ma volonté dans la suite des aventures du Ka-Têt fictionnel mais inversement, un ras le bol trop marqué pouvait tout aussi bien m'éloigner des romans pendant plusieurs semaines. En tout cas cette expérience m'a appris les dangers d'un idéal comme ciment humain. Un idéal est exigeant et il faut en être à la hauteur... Ce qui est sans doute plus évident pour une figure fantastique...

    Cette épopée se compose de sept gros volumes et c'est tout un univers que Stephen King a imaginé là, à l'instar de Tolkien. Dont on peut d'ailleurs tirer quelques parallèles.

    Je me souviens avoir peiné à entrer dans le premier de la série tant sa suite restait indécise. On sentait bien ses tâtonnements. Par contre le deuxième volume m'a embarqué comme rarement. C'est d'ailleurs celui qui, chez moi, a résonné avec le plus de force. Evidemment, dans un travail aussi imposant, il ne peut s'y trouver que les manifestations d'un génie exceptionnel. Certains passages m'ont paru superflus ou tout du moins moins réussis, moins aboutis. Tout comme certains autres furent un pur régal. Quoi qu'il en soit, l'ensemble mérite vraiment qu'on s'y intéresse. C'est un magnifique voyage. Et un travail considérable.

    Il fut aussi très intéressant de remarquer l'évolution de l'écriture de King car cette épopée a été conduite à son terme en une trentaine d'années. Il m'a semblé pouvoir y appréhender l'évolution de son auteur. Comment on passe du feu à la braise, de la fougue à la maturité, de l'insolence à la force. Car je crois bien que King est aujourd'hui, dans son oeuvre comme dans sa vie, un roc, un pic... une péninsule.


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  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Juillet 2007 à 11:27
    King
    En ce qui me concerne, j'ai lu quelques romans de lui (comment y échapper ?). J'ai aimé "le Fléau" et "le Talisman". Je trouve cependant que l'écriture est très inégale. Peut être écrit'il trop ?
    2
    Mercredi 18 Juillet 2007 à 18:50
    Kong
    Je compte bien encore lire le Fléau puis m'arrêter là. La septualogie était suffisamment éprouvante même si je suis très satisfait de l'ensemble. Et je trouve dommage de ne lire que quelques uns des ouvrages. Cela dit tu as tout à fait raison : L'écriture de l'ensembre est très inégale. Et quelque part c'est rassurant : Ca reste un homme.
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