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Jour II
Tant est que je suis bien content de voir poindre un matin que j'accueille avec le courage d'enfin soulager ma vessie.
Il fait encore frais. Après un petit déjeuner et une inspection de matelas, je me lance en quête de feu. Un torrent à traverser, un pierrier à escalader et une longue descente dans les pâturages du Plan jusqu'à la cabane du même nom. La cabane sera vide et je décide d'y passer la nuit. J'estime avoir suffisamment marché pour un deuxième jour étant donné les tenaces courbatures dues à la montée d'hier. Je pourrai compenser dans la soirée le temps pris en bavardages dans la journée. Et puis bon... surtout il faut avouer que j'ai peur d'avoir froid, et le matelas, et les bêtes. Bref, demain sera assez tôt. Par contre je m'engage à ne pas faire de feu et à dormir fenêtre ouverte. Parce que qand même faut pas exagérer... et peut-être qu'une courte acclimatation suffira.
Je charge une couverture dans mon sac. C'est une précaution qui ne sera pas du luxe.J'ai eu tout aussi froid en cabane. Moins longtemps mais tout autant. En fait c'est le temps nécessaire pour que le sac prenne la température du corps. Comme il faisait tout de même bien plus chaud ça a duré moins longtemps. Je crois que le truc c'est de se coucher avant d'avoir eu le temps d'avoir froid. On verra ce soir.
La nuit fut donc plus reposante quoique peuplée de cauchemars, dont un qui mettait en scène mon metteur en scène. Rien d'étonnant puisque je pense à Oedipe les 3/4 de mon temps ici. C'était ce que j'appelle un cauchemar cadeau. De ceux qui révèlent une peur profonde. Que je connaissais d'ailleurs mais que je ne savais pas si ancrée. Une véritable aubaine pour mon personnage en fait : Thèbes est démuni face à la peste et doute de ce roi qui n'a pas encore l'air d'avoir de solution.
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