• C'est quand même trop bien

    Après de farouches combats où de mon siège de cinéma j'étais terré dans les entrailles de ma maman la terre me voilà éclore en plein printemps. Et quel printemps ! Estival le printemps ! Pas l'ombre d'un nuage. Ce n'est pas à la St-Sylvestre qu'il faudrait prendre les résolutions pour l'année à venir mais à Pâques. Tout paraît possible à Pâques. Une simple fleur et c'est les poumons ouverture. Un larvage au soleil et c'est l'essorage des idées noires.

    Seulement faut se méfier des trop soudaines explosions d'optimisme. C'est là que question résolutions on vise en un seul coup les 432 étapes qu'on estime nécessaires à un mieux être. Ce qui irrémédiablement au bout de trois jours ne nous laissera qu'un farouche sentiment d'inachevé doublé d'une frustration castratrice. C'est quand même étrange que quand on va mieux (chose qu'on peut parfois attendre longtemps) on a justement le désir d'aller encore mieux. On ne sait se contenter d'aller bien. Faut toujours mieux mieux mieux. Alors qu'en se laissant vivre on va bien finalement. Eh oui, les philosophies et la mélancolie sont issues de la brume et des ciels de plomb. Sauf avec Pessoa qui confirme la règle. Il en faut toujours un. Même si je pense qu'aujourd'hui le spleen se soit mondialisé. Nous sommes de la génération de l'ennui. Sans lui pas de mode. Pas de Paris Hilton. Pas cette jolie société dans laquelle nous sommes si bien et qui repose sur l'ennui.

    Bref, pour dire "ne nous excitons pas". Savourons le bien d'aujourd'hui. Le mieux se nourrira de cet agréable présent pour se mettre en place de lui-même.

    Allez tchao ! Je vais bronzer.


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