• Tout se confond

    Tout se confond, là : tranche de gâteau sur le parquet, reflet d'un visage oublié dans la baie vitrée du salon, le domaine des fleurs et celui de la raison, cette tapisserie vaporeuse qui pend d'un pont et l'eau qui gronde et nous éclabousse sans que nous baissions la tête ou que nous pressions le pas mécaniquement ou que nous tentions de nous élever dans les airs. Tout se disloque et se régénère au contact du feu passionnel dans la durée ou dans l'instant (mais ce n'était qu'une mouche, elle se traîne dans la poussière, elle attend son heure et le train s'enfonce dans un tunnel en sifflant oh ma soeur de toute les époques oh mon double effaré sur un dôme qui poudroie dans le lointain ! ...) Depuis peu l'ordre s'établit à partir des tiges de résédas s'épanouissant en tétons diaphanes sous la lune, du reflet de la baie vitrée dans les yeux de la première fille qui passe, de l'eau qui ne désaltère plus, de la sonnerie du téléphone et des pertes de sang localisées et de l'obsession du lendemain. Quelqu'un a marché sur la tranche de gâteau, sur les fleurs, sur la mouche morte, est passé à travers le mur sans faire signe à personne et sans enfreindre aucune loi tacite. Où est la vérité ?

    Vital Bender


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