• Tendre complice

    Tendre complice ce soir tes seins usés perchés sur leur nuage glissant lentement sous ce plafonnier sans retour...
    Le pôle de cachemire aux yeux clairs et tes seins - toujours eux - sous la pendule qui sonne toujours la même heure.
    L'amour comme une carcasse de baleineau où les mouches et les vers rayonnent dans ce soleil de fin de jour arctique.
    Oh oui ! nous danserons encore sous cette pendule accrochée à la proue de notre coquille de noix poisson bateau-mouche...
    Nous nous trémousserons comme des damnés tandis que d'autres s'aiment ou croient s'aimer du plus profond de leur coma éternel.
    Nous nous endormirons l'un dans l'autre :
    il n'y aura plus rien plus rien qu'un chant plus rien
    que la mélopée douce de nos corps
    que la désagrégation de nos corps
    que la braise de nos corps
    et toi ! toi ! crachant des perles d'ibis sur le parquet !
    Complice de toutes ces heures qu'aucune pendule au monde n'aura jamais sonnées
    complice
    de cette graine que j'ai plantée peut-être une nuit de hasard et qui germe déjà dans le terreau d'une autre femme.

    Vital Bender 


  • Commentaires

    1
    julien
    Lundi 22 Juin 2009 à 14:22
    pas de sujet
    merci rené
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