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C'était la nuit des musées hier soir. Où tous les musées restent ouverts jusqu'à 4h30. Quoique le musée d'art brut ferma à 2h. On y trouve de tout dans ces oeuvres obsessionnelles et obsédantes. Impossible de sortir indemne de là. On reçoit toujours une part de la poussée irrépressible qui explosa en la création. Et ça n'est pas souvent la sérénité. Par contre, sans doute qu'elle pouvait y contribuer.
Je trouve merveilleux à quel point l'expression d'un déséquilibre peut être ordonnée. Peut-être que la voie du milieu se trouve dans la confrontation des extrêmes. Et quand j'essaie de regarder la vie comme on regarde un tableau, je me dis que c'est forcément un fou qui mit le monde au monde. Ou un sage. Ou que la folie est ce qui se rapproche le plus de Dieu.
(tableau d'Augustin Lesage)
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Que me reste-t-il
Sinon l'illusion
De croire aux subtils
Espoirs moribonds
D'un coeur qui s'accroche
Un peu malgré lui
A cette illusion
De croire aux subtils
Espoirs moribonds
D'un coeur qui s'accroche
Un peu malgré lui
A cette illusion
De croire aux subtils
Espoirs moribonds
D'un coeur qui s'accroche
Un peu malgré lui
A cette illusion
De croire aux subtils
Espoirs moribonds
D'un coeur qui s'accroche
Un peu malgré lui
A cette illusion
De croire aux subtils
Espoirs moribonds
D'un coeur qui s'accroche
Un peu malgré lui
A cette illusion
De croire aux subtils
Espoirs moribonds
d'un peu malgré lui
Coeur qui s'accroche
De croire aux subtils
Malgré lui
Espoirs illusion
Moribonds subtils
Qui s'accroche coeur
Lui malgré espoirs
Coeur moribond
Illusion d'un coeur
Illusion qui s'accroche
Illusion subtile
Illusion d'espoir
Illusion malgré elle
Illusion moribonde
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Il y a parfois des situations complètement inattendues. En cela qu'elles semblent survenir de nulle part, comme ces gouttes qui nous atteignent parfois sous un ciel vierge, et pourtant parfaitement idoines parce qu'elles nous signifient l'urgence de chaque instant, la précipitation de la vie. Comme si on nous désignait le positif en usant de son contraire, comme si la confrontation futile devait nous dévoiler le nécessaire, l'inévitable, l'importance suprême de l'important.
Ces petites gifles qui nous surprennent parfois et nous laissent émerveillés au lieu d'outrés sont certainement de ces phénomènes les plus intéressants de l'existence. Et force est de constater que ces prises de conscience ne se font le plus souvent que dans la rencontre soudaine et impromptue avec l'absurde. A condition bien entendu de ne pas se laisser submerger par celui-ci.
L'absurde serait finalement nécessaire à toute évolution et le déceler dans chaque situation du quotidien ou de manière plus large dans les déroulements de l'histoire éviterait le contentement béat de soi et limiterait les répétitions désastreuses. L'absurde porterait finalement mal son nom car c'est par lui qu'on arrive à le dépasser ou par sa propre dérision qu'il nous indique la voie réelle.
Ne maudissons plus l'absurde, plus guère de lamentation à son sujet mais ayons plutôt de la gratitude pour ces instants magiques où la vanité de nos errances est mise en lumière, où les egos démesurés sont recalibrés à leur juste mesure. Apprenons bêtement à repeindre d'humour ces fausses considérations qui nous oppressent.
Puisque la vie peut nous paraître aussi absurde que la mort, laissons-les s'annuler mutuellement et contentons-nous de ferrer l'essentiel. Et d'aimer. Car ce sentiment n'est mièvre que pour ceux qui n'en sont plus capables.
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Océan mer, Châteaux de la colère, Soie, Sans sang, Novecento pianiste, City. Je ne crois pas en avoir oubliés (il y en a d'autres bien sûr mais je ne les ai pas lus). Rencontres étalées avec cet auteur croisé pour la première fois il y a dix ans sur scène. Pas de chair à chair évidemment mais de mots à coeur. Car Alessandro est avant tout un auteur de coeur, un auteur méditatif qui commet l'antynomie de vouloir émouvoir. Et il y parvient bien souvent, par ses constructions simples et justes, par l'originalité de ses réflexions, par les paysages qu'il installe.
J'ai pu lire en parcourant les critiques qui parsèment la toile qu'Alessandro était à bout de souffle ; répétant inlassablement les procédés qui l'ont fait connaître, qui ont créé son succès. Ca m'a fait rire. Reproche inconsistant des improductifs. S'il fallait lui en tenir rigueur, on devrait cacheter la créativité d'un Manu Chao. Van Gogh en maturité n'aurait fait qu'un tableau. Ce qui érige la force d'un artiste est bien sa touche personnelle. Miles Davis identifié à la première note, Prévert au premier vers, Mirò au premier coup d'oeil. Même quand Keith Jarret lutte pour renouveler son système d'improvisation, il n'en demeure pas moins Keith Jarret essayant juste d'élargir les marges de son inventivité, d'en repouser les limites.
Comme je le disais, pour moi Baricco est un écrivain méditatif, se mettant à sa table de travail comme un bureaucrate dans son jardin, comme un athée en prière. A la recherche d'un bien-être intérieur constamment renouvelé. Comme un enfant curieux en quête d'émerveillement.
N'en déplaise aux refroidis du système.
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Et voilà. Genève en guise de conclusion.
Au Parc Gourgas à la Jonction.
Toujours sous notre chapiteau.
D'aujourd'hui à samedi à 20h.
Depuis deux jours que je m'y trouve, j'ai pu constater avec douleur qu'aucune pub n'avait été faite et qu'aucune des personnes croisées n'était au courant.
Ca promet.
Enfin.
Un plat de salsifis sera offert à toute personne qui m'annoncerait que sa présence est due à ce blog.
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