• Jour VI (2)

    C'est en vain que j'attends les éclaircies annoncées et je taille la route sous la neige, la pluie, la neige. Les pieds dans la boue, les flaques, la neige, la boue.
    Je suis à la cabane du Plan, unique pensionnaire. Dehors le vent souffle et le brouillard masque tout. Loin au-dessus de la plaine, on devine un ciel bleu. L'alpage est piqueté de blanc.
    J'ai le cafard. Ma tisane "Jambes légères" n'allège pas ma tristesse. Je ne sais pas à quoi elle est due. Peut-être à la pluie, la boue, la neige, la pluie ; associés à une fatigue qui trouve enfin logiquement son nid.
    Envie de rien. J'ai déjà bien travaillé, en cabane puis en déplacement. Peut-être faut-il simplement se coucher, accueillir la tristesse avec bonheur. La recevoir avec la même grâce que pour la joie qui me fut coutumière jusqu'à ce jour. La savourer. La savoir volatile... Puisque comme tout en ce bas monde ; elle passera.


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