• Albert Muret à Flanthey

    A la nouvelle salle de gymnastique et accessoirement halle polyvalente. Inaugurée il y a au moins une année, je me réjouis de la découvrir. J'en entends causer chaque fois que je rentre au pays.

    Ils ont pensé à moi. Ça m'a fait plaisir alors que nul n'est prophète chez soi. J'ai pas eu le temps de prophétiser ailleurs que déjà on se prémunit contre mes reproches futurs et amers ! Vous savez ?! Ceux-là même du self made man qui s'est construit seul contre tous et qui a brandi son flambeau en dépit des railleries qui ont carburé son moteur jusqu'au faîte de la gloire. De cette gloire revancharde et aigrie censée posticher le menton d'un adulte qui n'a pas grandi.
    Non. Moi c'est autre chose. Et bien pire. Tout le monde croit en moi et attend mon retour tout auréolé de gloire. Gloire qu'on se partagerait au grand buffet des rêves en jachère. Celui qui tel un Christ s'est un jour chargé de toutes les responsabilités humaines et les aurait assumées à lui seul, pour la multitude et les siècles des siècles. (A part ça comment voulez-vous qu'une religion n'ait pas un succès garanti après de telles promesses ? Voici-Gala ça marche aussi...) Alors que si je suis parti avec mes rêves de gosse en bandoulières c'était justement pour que jamais la moindre barbe ne noircisse mon visage poupon et rondelet.
    Mais voilà qu'il faut revenir tout épaissi d'expérience et lire les poèmes culinaires d'Albert Muret. Mais qui est donc Albert Muret ? Si j'en parle autour de moi, que ce soit en Vaud ou en Valais, il paraît bien un peu avoir glissé dans l'oubli. Moi-même, outre la fameuse anecdote comme quoi C.-F. Ramuz le visitant à Lens s'éprit un peu de sa servante Ludivine et les quelques tableaux de sa main que j'avais pu admirer dans les espaces communaux, n'en sais à peu près rien. Je vais donc me servir du quatrième de couverture de l'ouvrage que vous viendrez écouter (n'est-ce pas !?) et que je lis à l'occasion de sa réédition par "Les amis de Muret" : Le peintre et écrivain Albert Muret (1874-1955), représenté ici peignant en habit de chasse, (Eh beh non... ça vous ne pouvez pas le voir puisque c'est sur le livre que je recopie. C'est bien dur en effet et je comprends le désarroi frustré qui vous saisit à la gorge mais... c'est la vie. Par contre si vous venez samedi je vous montrerai tout ça en partageant quelques verres et mignardises du terroir.) a vécu à Lens de 1900 à 1919. Il y recevait de nombreux amis, parmi lesquels l'écrivain Ramuz, le peintre Auberjonois et le musicien Stravinsky, tous amateurs de bons vins et de bonne chair.
    Donc en fait, on peut surtout constater que même en rééditant ses poèmes on parle surtout de ses illustres contemporains. Quelle injustice. Comme si après ma gloire promise on disait : Emery, ce gigantesque comédien qui connaissait bien le président de commune, le propriétaire de la Villa Bardibury et notre vénéré curé.

    M'enfin voilà. Je m'étale et me déballe pour finalement juste habiller un peu mon intention de vous inviter à festoyer ce samedi prochain 29 août à 18h à la salle de gym de Flanthey. C'est gratuit et il y aura aussi Noël Cordonier, un spécialiste en la matière qui vous dira tout ce que j'ai omis avec une autorité qui expiera toute la dérision de ce post.

    La reproduction en médaillon est donc d'Albert Muret lui-même. Et c'est la colline de Lens. Pas encore affublée de son Christ roi qui se donne à voir aujourd'hui des lieux à la ronde et qu'on remplacera bientôt par mon effigie de nouveau messie.


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  • Commentaires

    1
    ab
    Mercredi 21 Avril 2010 à 13:41
    messie
    Et dire que j'ai raté la lecture! Mais je serai là pour l'inauguration de la statue.
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